Le réponse au discours du Trône du Troisième parti, 8 novembre 2016
Le 8 novembre 2016, David Coon à présenté son réponse au discours du Trône pour la 3e session de le 58e législature. Voici le text enregistrée dans la langue utilisée :
Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole aujourd’hui pour réagir au discours du trône au nom du troisième parti à la Chambre.
Je veux souligner que nous nous rassemblons sur des territoires non cédés du peuple Wolastoqey et que nos relations sont gouvernées par les traités de paix et d’amitié reconnus par la Constitution du Canada.
C’est un privilège de servir la population de Fredericton Sud au sein du parlement provincial et siéger comme chef du parti vert.
J’aimerai remercier ma mère, Iris Page, qui est assise dans la galerie aujourd’hui, pour tout ce qu’elle a fait pour établir la base forte de la personne que je suis aujourd’hui.
Monsieur le Président, cent soixante-deux ans sont passés depuis la création du gouvernement responsable au Nouveau-Brunswick. On appelle ça un gouvernement responsable, parce que le conseil exécutif — le cabinet — est responsable face aux représentants du peuple, les membres privés de cette assemblée, et à travers nous — responsable face au peuple. C’était autour de Charles Fisher, que Albert Smith du comté de Westmorland, William Steeves de Hillsborough, Leonard Tilley de Gagetown, William Ritchie de Saint-Jean, James Brown du comté de Charlotte et l’avocat de Miramichi John Mercer Johnson se sont rassemblé pour vaincre ce qui s’élevait â un gouvernement « Family Compact ». « The Smashers », comme on les surnommait à l’époque, ont amené le gouvernement responsable au Nouveau-Brunswick et ont amené d’importantes croissances transformationnelles à notre économie.
Monsieur le Président, nous avons besoin de rétablir le gouvernement responsable, y redonner sa place et encore une fois ramener d’importantes croissances transformationnelles à notre province.
Au fil des ans, la capacité de députés de tenir le cabinet responsable a été érodée par l’exercice d’une discipline du parti excessivement sévère et la concentration de pouvoir au sein du cabinet du premier ministre. Ceci a sapé l’objectif d’un gouvernement responsable. C’est pourquoi je veux voir les rôles et les responsabilités de ces membres privés clairement articulés à l’aide de nos des règles de procédure pour cette session. J’encourage le gouvernement d’assouplir son utilisation d’une discipline de parti formelle pour que les membres du côté du gouvernement puissent agir et remplir leurs fonctions comme membres privés.
Monsieur le Président, j’appuie plusieurs des objectifs sociaux, économiques, et de gouvernance importants que le gouvernement a présenté dans son Discours du trône.
Pour créer une population mieux éduquée
Pour réduire la pauvreté
Pour améliorer comment nos ainé.e.s sont traités et soignés
Pour s’assurer que les Néo-Brunswikois.e.s aient accès aux services de santé mentale
Pour adresser la cause ultime de l’obésité
Pour bâtir le premier gouvernement entièrement électronique en Amérique du Nord
Pour la transition à une économie faible en carbone
Monsieur le président, j’appuie ces objectifs. Il est primordial que nous les atteignions en temps opportun et il est impératif que nous commencions immédiatement.
Toutefois, le discours du trône omet de donner des indices sur la voie que le gouvernement a l’intention de prendre pour atteindre ces objectifs. Il y a trop de promesses d’exploration et trop peu de mesures concrètes.
Éducation
Monsieur le Président, je suis heureux de voir la priorité que le gouvernement accorde maintenant à l’éducation.
L’éducation est essentielle pour que tous les enfants, tous les jeunes et tous les adultes puissent se réaliser pleinement et déterminer leur propre destin. Il s’agit d’un principe clé du Parti vert.
J’ai été membre du comité consultatif portant sur le Plan d’éducation de 10 ans. J’ai donc assisté à un certain nombre de consultations pour entendre des éducateurs, des spécialistes en éducation, des parents et des élèves.
Ils ont proposé des mesures concrètes, par exemple :
● Lors que c’est avantageux pour l’apprentissage des élèves, ils devraient être occasionnellement regroupés d’après leurs capacités ou leurs intérêts à l’extérieur de la salle de classe.
● Les enseignant.e.s ont besoin de plus de ressources pour servir les élevés à déficiences d’apprentissage, à besoins spéciaux, et avec des difficultés de comportement.
● Les licences devraient être basées sur le domaine spécialisé et la concentration de l’enseignant
● Les écoles devraient avoir plus d’autonomie pour trouver les solutions qui répondent mieux au besoin de leurs élèves.
● L’enseignement doit être axé sur le développement intégral de l’enfant: intellectuel, physique, social, et émotionnel.
● On a besoin plus d’emphase sur le raisonnement critique, sur les compétences essentielles, et sur comment les élèves peuvent contribuer à l’amélioration de la société.
● Les élèves doivent être mieux préparés pour la transition de l’école intermédiaire à l’école secondaire; et de l’école secondaire à l’éducation postsecondaire.
● Le curriculum doit être élargi pour représenter la diversité des élèves et pour aider les élèves à apprendre qui vit ici et comment vivre ensemble
● Les programmes d’immersion et de français doit être améliorés pour qu’une plus grande proportion des élèves gradue en ayant la capacité de vivre et travailler en français
Réduire la pauvreté
Il est impossible d’atteindre la vie que vous voulez pour vous et vos enfants temps et aussi longtemps que vous soyez emprisonné par la pauvreté. Nous sommes conscients que la pauvreté sabote la capacité aux enfants d’apprendre à leur plein potentiel. Et nous savons que la pauvreté est aussi responsable pour la mauvaise santé.
Selon le Front commun pour la justice sociale, 100 000 personnes au Nouveau-Brunswick vivent sous le seuil de la pauvreté, ce qui représente une personne sur sept. Il s’agit en grande partie de personnes qui dépendent de l’aide sociale, de personnes à faible revenu et de personnes âgées.
Et nous savons que le nombre de personnes vivant dans la pauvreté intense augmente.
J’applaudis la promesse du discours du Trône de réduire la pauvreté « par l’intermédiaire de divers politiques et investissement ».
Monsieur le président, j’ai des suggestions par rapport aux sortes d’investissements et de politiques qui devraient être adoptés.
En 1967, Dr Martin Luther King écrit son livre « Where Do We Go from Here: Chaos or Community ». C’était son dernier livre avant d’être assassiné. Dans ce livre, il disait :
« I am now convinced that the simplest approach will prove to be the most effective – the solution to poverty is to abolish it directly by a now widely discussed matter: the guaranteed income. The curse of poverty has no justification in our age. »
[Je suis maintenant persuadée que l’approche la plus simple sera la plus efficace — la solution à la pauvreté est de l’abolir directement par un sujet maintenant grandement discuté : le revenu garanti. Dans notre âge, le sort de la pauvreté n’a aucune justification.]
À très court terme, les taux d’aide au revenu doivent être augmentés. Je ne peux pas comprendre sur quels fondements moraux le présent taux est déterminé. Il est inadéquat pour assurer que les individus et les familles obtiennent les nécessités de base pour vivre. Tout le monde devrait avoir la nourriture, l’abri, les médicaments, la garde d’enfants, la sécurité dont ils ont besoin.
Plus tôt cette année, le Comité des finances de la Chambre des communes a recommandé un projet pilote sur le revenu de base. J’aurais vu ce geste comme une invitation ouverte par notre gouvernement de négocier pour que l’étude pilote soit accomplie au Nouveau-Brunswick — peut-être dans un centre urbain comme Saint-Jean et dans une communauté rurale ailleurs dans la province.
Mon expérience travaillant auprès des électeurs vivant dans la pauvreté m’a beaucoup appris. Une chose est claire. Le système actuel, dans lequel les fonctionnaires du département de Développement social doivent travailler, ne sert pas bien les Néo-Brunswickois.e.s. La compassion et le bon sens ont été égorgés du système.
L’autre jour, un de mes électeurs, un toxicomane réhabilité, s’est fait offrir un appartement subventionné dans une fumerie de crack. Des femmes perdent leur aides sociale parce qu’elles partagent leur appartement. Des femmes aînées vivant dans les appartements d’Habitation NB barrent leurs portes la nuit et envisagent s’armer contre les intrus qui essayent de rentrer dans leurs maisons.
Naviguer le système est un véritable cauchemar où on se frappe contre des murs de briques, on saute à travers des cerceaux et des fois même on se fait traiter de nul. Pourquoi traitons-nous les gens d’une pareille manière? Je veux voir une réorganisation du département de Développement social basée sur la participation du public qui utilise ses services et de ceux qui travaillent dans le système.
J’ai récemment visité le centre d’entreprise sociale de Saint Jean et j’ai été très impressionné par l’excellent travail qui s’y fait. Le programme « Échange d’apprentissage » crée des entreprises sociales qui aident les gens à joindre la force du travail – des gens qui vivent dans le contexte de pauvreté intergénérationnelle. Ceci démontre une approche intégrée de développement social et économique dont nous avons davantage besoin.
Une stratégie d’entreprise sociale a été préparée pour le gouvernement provincial en 2014, mais elle reste sur une étagère, accumulant de la poussière. J’espère sincèrement que ce gouvernement l’enlèvera de son étagère et la mettra en action.
Le besoin de logements pour les personnes à faible revenu est criant. C’est la demande que je reçois le plus souvent à mon bureau de circonscription. Trop de personnes ont des inquiétudes par rapport au logement, risquent l’expulsion, vivent dans des logements insalubres ou n’ont tout simplement pas de logement. L’engagement d’élaborer une stratégie à long terme en matière de logement est une bonne nouvelle, mais, étant donné que nos centres pour sans-abri sont pleins et que 5 400 personnes sont sur une liste d’attente pour obtenir un logement subventionné, des mesures à court terme font cruellement défaut.
Les initiatives “Logement en premier” qui tentent de soulager le manque d’abris à Saint-Jean, Fredericton et Moncton ont besoin de financement adéquat. Ces programmes ont l’objectif de mettre les Néo-Brunswickois.e.s sans-abris dans des appartements avec les supports nécessaires pour y rester. Ils ont développé leurs plans, ils ont soumis d’innombrables bulletins et continue de compter le nombre grandissant de sans-abris. Mais ce dont ils ont vraiment besoin c’est du financement pour mettre sur pied leurs plans d’abriter les gens et leur livrer les services dont ils ont besoin.
Les abris doivent être vus comme une partie de la stratégie “Logement en premier” et doivent être supportés comme faisant parti de la solution.
Nous avons besoin de plus de logements de deuxième étape pour les femmes et leurs enfants fuyant des relations violentes. Particulièrement, nous devons bâtir des logements spécialement pour les femmes et enfants de Premières Nations quittant des refuges comme Gignoo House à Fredericton.
Je suis heureux de voir le discours du trône s’engager à une stratégie de logement à long terme. Nous avons grand besoin de ceci. J’ai l’intention de promouvoir les changements structurels qui rétabliront le fonctionnement complet de Logement Nouveau-Brunswick comme agence provinciale – enlevant les responsabilités de logements du département de Développement social. En court terme, il y a un besoin urgent de s’adresser la sécurité des logements à faible revenu détenus et exploités par notre gouvernement provincial.
Les Ainé.e.s
Pour m’aider à mieux représenté les aîné.e.s au sein de notre parlement provincial, j’ai établi la table ronde des ainé.e.s. Une chose est claire, les ainé.e.s ne se sont pas bien servis. J’ai entendu à plusieurs reprises des aîné.e.s de plusieurs parties de la province dire qu’ils aimeraient voir un bureau de l’Assemblée législative créé pour être un défenseur des ainé.e.s.
J’ai aussi entendu plusieurs fois le désir de transférer les soins des ainé.e.s du département de Développement social au ministère de la Santé pour améliorer les soins et l’accès aux services.
Les recommandations du Conseil sur le vieillissement suscitent des attentes élevées. Il est essentiel que le gouvernement les adopte rapidement et fournisse les ressources et la capacité institutionnelle nécessaires afin de les appliquer efficacement. Pour ce faire, il faut une réorganisation du ministère du Développement social et non seulement la nomination d’une ministre responsable des Aînés et des Soins de longue durée et la création d’une direction d’exécution de la politique pour les personnes âgées.
Accès aux services de Santé mentale
J’étais heureux de voir le discours du trône s’engager à s’assurer que les gens ont accès aux services de santé mentale. Le sous-ministre de la santé a démontré son accord avec moi au Comité des comptes publics que nous avons une crise d’accès aux services de santé mentale dans notre province. Le financement est entièrement inadéquat.
Au Nouveau-Brunswick, nous affectons moins de 4 % de notre budget de la santé aux soins de santé mentale. La moyenne nationale est de 7 %, et l’Association canadienne pour la santé mentale a déclaré que c’était insuffisant. Elle a établi 9 % comme cible à atteindre pour la province.
Nos professionnels de la santé mentale font du mieux qu’ils peuvent avec les maigres ressources dont ils disposent, mais ils ne peuvent suffire à la demande, encore moins instauré les initiatives nécessaires en matière de suivi et d’intervention sur le terrain.
La décision de placer les équipes enfants-jeunes dans les écoles autour de la province (dite : fourniture de services intégrés), en est une décision importante. Ceci va faire une différence dans la vie des étudiants et j’ai hâte de voir ce programme s’étendre à la province en entier d’ici 2018.
Il reste le fait que nous avons un système de santé mentale qui a besoin d’être modernisé de manière à refléter que nous vivons du 21e siècle. Deux des dix maladies chroniques les plus courantes sont des maladies mentales.
Trop de gens souffrant de maladie mentale ne sont pas de diagnostiqués. Plusieurs ne sont pas capables de recevoir des traitements ou de la thérapie efficaces. Nous lançons en prison les gens atteints de maladies mentales, les privons de leurs médicaments et nous ne parlons pas de ceux qui ont mis fin à leur propre vie.
J’attends encore pour que le sous-ministre me présente le rapport sur de nombre de suicide par année par région avec le temps.
Durant les 5 dernières années, le montant d’appels à la police reliés à des crises de santé mentale a augmenté de 40%. Les chefs de police avec qui j’ai parlé ne comprennent pas pourquoi le système judiciaire pénal s’occupe des Néo-Brunswickois en crises de santé mentale et non le système de Santé. Une chose que je ferais immédiatement serait de rétablir le tribunal de la santé mentale pour réorienter les gens dans le système de santé et à l’écart du système judiciaire pénal.
J’encourage les députés de voir l’entrevue de Amanda Browne et sa mère Ginette DesRoches de Miramichi avec Laura Brown de CTV. Amanda se bat contre diverses maladies mentales et a tenté de se suicider à plusieurs reprises. Sa mère ne sait plus où se tourner. Toutes les deux étaient si courageuses de consentir à ces entrevues. Nous ne devons pas les laisser tomber.
Ceux qui en ont les moyens envoient leur famille hors de la province pour des services de santé mentale parce qu’ils ne peuvent pas y a accéder ici. Ceci n’est pas une option valable pour la plupart des Néo-Brunswickois.e.s comme Ginette et Amanda.
La manière de prendre de l’avant est d’augmenter les dépenses sur notre système de santé mentale jusqu’à la moyenne nationale de 7% dans le prochain budget.
Croissance économique
Le discours du trône décrit encore une fois la croissance économique comme la plus grande priorité. C’était rassurant de remarquer l’engagement envers le besoin que cette croissance économique soit soutenable. En fait, il doit être transformationnel étant donné les défis auxquels nous faisons face.
La croissance économique n’est qu’un moyen de parvenir à un objectif. Ce n’est pas un objectif en soi-même comme le plein emploi, la satisfaction sociale, la justice économique ou la réduction de la dépendance sur les produits pétroliers pour limiter les effets néfastes des changements climatiques.
À moins qu’elle soit soigneusement gérée, la volonté d’assurer la croissance économique à tout prix peut conduire les gens au chômage -les remplaçant par la technologie. Elle peut concentrer la richesse aux mains de quelques-uns et peut contribuer à accélérer les changements climatiques. Toutes ces tendances négatives sont des enjeux auxquels nous faisons face aujourd’hui. Ces tendances sont froidement appelées des effets externes dans les cercles de discussions économiques.
À moins que les défaillances du marché telles que les effets externes négatifs soient restreintes, elles peuvent saboter notre qualité de vie et même le futur que nous souhaitons pour nos enfants. C’est un des rôles indispensables du gouvernement. C’est pourquoi il est si important que le discours du trône réaffirme l’engagement du premier ministre d’aider le Nouveau-Brunswick à faire une transition à une économie à faibles émissions de carbone. Où avec une intervention attentionnée, ses effets externes seront beaucoup plus positifs que négatifs.
Afin d’être plus précis, des effets externes négatifs surviennent lorsque certains des coûts de raffinage du pétrole, de production de l’électricité ou de fabrication de pâtes et papiers sont imposés aux particuliers, aux communautés et même aux générations futures. Des exemples sont les coûts liés aux soins de santé causés par la pollution et les coûts plus élevés des infrastructures et des aliments causés par le changement climatique. La surcoupe dans les forêts et la surconsommation d’essence sont deux exemples d’effets externes- ceci est un échec d’inclure dans le prix des biens le coût total de production.
Par conséquent, la capacité du marché de présenter à la société une évaluation précise des dépenses relatives à la production des biens échoue lamentablement
Le changement climatique représente une énorme défaillance du marché sur une échelle globale. Ceci impose des coûts sérieux sur les peuples, les communautés et même à notre futur. C’est pourquoi une intervention gouvernementale est nécessaire pour accélérer la transition vers une économie et une société à faibles émissions de carbone.
Les avantages, les règlements et le prix du carbone conseillé par le rapport du comité spécial sur les changements climatiques sont les méthodes par laquelle le gouvernement peut redresser cette défaillance du marché. C’est ainsi que nous encourageons la production qui a des effets externes qui sont désirables au lieu d’être dommageables.
Les croissances transformationnelles représentées par la transition à une économie à faibles émissions de carbone nous offrent une gamme complète de nouvelles opportunités pour le développement économique qui fonctionnent tant dans les villes que dans les régions rurales du Nouveau- Brunswick. L’adoption des recommandations du comité spécial sur les changements climatiques établirait la fondation sur laquelle nous saisissons ces opportunités.
Toutefois, le leadership est exigé. C’est pourquoi il est tellement important que le premier ministre établisse & préside un comité du Cabinet pour superviser la transition à une économie à faibles émissions de carbone. Également, les lettres de mandat des ministres doivent inclure des directives claires en ce qui concerne leurs responsabilités pour contribuer à la transition à une économie à faibles émissions de carbone.
Ceci a le potentiel de revitaliser nos économies rurales qui souffrent pendant que nos centres urbains s’épanouissent.
Par exemple, le discours du Trône souligne qu’une stratégie de remplacement des aliments importés peut faire progresser notre économie. Comme je l’ai dit dans ma présentation du projet de loi Loi sur la sécurité alimentaire locale, en assurant que plus des 2,6 milliards de dollars que les gens du Nouveau-Brunswick dépensent en nourriture seraient dépensés pour de la nourriture produite ici, nos économies rurales en bonifieront grandement.
Le même principe peut être appliqué à l’énergie. Des milliards de dollars sont dépensés sur l’importation du pétrole, du charbon, et du gaz naturel dans notre province. La production et consommation qui y sont associées aggravent la situation critique de notre climat. Une stratégie de remplacement d’importation d’énergie fondée sur plus d’énergie renouvelable produite dans le Nouveau-Brunswick représenterait une croissance transformationnelle pour les régions rurales et urbaines.
J’étais déçu que le discours du Trône ne renforce pas l’engagement fait dans le plan de croissance provincial d’appuyer le développement économique régional. Cette initiative est tellement importante. Tout comme les gens devraient avoir l’habileté d’exercer leurs droits d’autodétermination, de même nos communautés devraient aussi en avoir le droit. Ceci exige une stratégie d’économie locale bien développée fondée sur l’utilisation et l’administration des atouts locaux – ingéniosité, compétences, expérience, terre et ressources renouvelables.
Ceci permet aux communautés de négocier directement avec les industries externes qui veulent s’y établir, plutôt que le gouvernement provincial ne s’en mêle. Le défi est que le gouvernement provincial n’a plus la capacité institutionnelle pour appuyer le développement régional et communautaire. Le département de Développement économique a été éliminé. Opportunités Nouveau-Brunswick n’a pas ce mandat, le Conseil de l’emploi du Nouveau-Brunswick non plus.
Je vais proposer des idées pour de nouvelles institutions qui collaboreront avec les communautés pour promouvoir le développement local.
Un engagement compris dans la plateforme électorale libérale vise à faciliter l’établissement d’agences de développement économique dirigées localement qui sont proactives et qui comprennent les défis, les actifs et les aspirations des communautés locales. Il est troublant que, dans son troisième discours du trône, le gouvernement n’ait pas annoncé son intention d’y donner suite. Pourtant, ce sont ces agences de développement économique dirigées localement qui seraient mieux en mesure de voir les possibilités d’une croissance de transformation qui découlera de la transition à une économie à faibles émissions de carbone.
Quelle est la prochaine étape?
Dans cette troisième session de l’assemblé législative, je présenterai à nouveau le projet de loi Emploi verts, car nous avons manqué de temps pour le faire étudier par le comité durant la dernière session. Si la loi est adoptée, elle établira les conditions idéales pour la croissance économique transformationnelle des secteurs de construction, chauffage, génération d’énergies, et transports.
Ceci dynamiserait les chaînes d’approvisionnement associées à ces secteurs. Ça aiderait à éliminer le gaspillage pour que les familles et les entreprises aient plus d’argent à dépenser sur leurs besoins et leurs priorités, dans leurs économies locales. Ça catalyserait la croissance dans les secteurs de la construction verte, de l’énergie renouvelable et des technologies propres. Tout cela encouragera la création d’emplois dans les régions rurales et urbaines du Nouveau-Brunswick.
Je vais aussi présenter des modifications à la Loi sur les Terres et Forêts de la Couronne pour mettre fin à la surcoupe des Forêts de la Couronne.
Afin de réduire l’influence politique des groupes de pression, je présenterai des modifications de la Loi sur le financement de l’activité politique, qui interdiront aux sociétés et aux syndicats de faire des dons politiques.
Pour augmenter la transparence fiscale, je présenterai une résolution qui exigera le rapport public de toutes dépenses fiscales. De cette manière, les Néo-Brunswickois.e.s sauront combien ça nous coûte d’accorder ces subventions et le but de ces subventions.
Afin d’améliorer l’efficacité de l’Assemblée législative, je présenterai de nouveau une motion qui explique les fonctions et responsabilités des députés. Le premier ministre et son cabinet peuvent seulement exercer le pouvoir dans la mesure où ils conservent la confiance de la majorité des députés du côté du pouvoir législatif du gouvernement. Il s’agit d’un premier pas visant à assouplir la discipline rigoureuse des partis qui sape l’obligation de rendre compte que l’Assemblée législative est censée imposer.
Je représenterai aussi mon projet de loi modifiant la Loi sur L’Éducation en sorte qu’on mette sur pied l’appel à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. C’est-à-dire, de rendre obligatoire l’enseignement de notre traité ainsi que nos relations historiques et contemporaines avec les Premières Nations dans notre système scolaire publique.
Remarques finales
Lors de la cérémonie du Prix de l’ordre du Nouveau-Brunswick à laquelle j’ai assisté la semaine dernière, l’honorable lieutenante-gouverneure à déclaré :
« Les récipiendaires partagent une croyance commune – une croyance dans le Nouveau-Brunswick, dans son histoire, et son futur. J’ai vu cette croyance en action au Prix de Musique NB et au Silver Wave Film Awards la fin de semaine passée. »
Elle affirme que nous sommes officiellement bilingues & fièrement multiculturels. Elle parla du Nouveau-Brunswick comme étant une place ou nous échangeons nos histoires, nos chansons, une place ou nous célébrons nos victoires respectives et pleurons les pertes pour les uns et les autres. J’ajouterais que durant des temps difficiles nous nous entraidons.
J’espère que durant les mois à venir de cette session nous ne perdons jamais de vu ce que ça veut dire d’être Néo-Brunswikois.e.s.
Merci, Monsieur le Président.
Thank You. Woliwon.