Partenariat public-privé: David Coon veut connaître le coût réel- Acadie Nouvelle- 16 Janvier 2018

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«Les Néo-Brunswickois ont le droit de savoir comment l’argent public est dépensé. En obtient-on pour notre argent?»-David Coon

l’article par: MATHIEU ROY-COMEAU
photo par: MATHIEU ROY-COMEAU Acadie Nouvelle

Le chef du Parti vert, David Coon, devant le palais de justice de Fredericton. – Acadie Nouvelle: Mathieu Roy-Comeau

Le chef du Parti vert demande au tribunal d’obliger le gouvernement provincial à faire preuve de plus de transparence en matière de partenariat public-privé dans le domaine des foyers de soins.David Coon s’est présenté au palais de justice de Fredericton, lundi, afin d’obtenir une copie non caviardée des contrats entre la province et l’entreprise Shannex concernant la construction et l’exploitation de plusieurs foyers de soins en partenariat public-privé.

M. Coon veut notamment savoir combien d’argent le gouvernement verse à l’entreprise de la Nouvelle-Écosse pour chaque lit et combien d’employés doivent y travailler.

Les foyers de soins en questions sont situés à Fredericton, à Moncton, à Riverview, à Saint-Jean et à Quispamsis.
Fredericton a refusé jusqu’ici de rendre les contrats publics dans leur totalité malgré l’avis de la commissaire à l’accès à l’information et à la protection de la vie privée qui a donné raison à M. Coon.La province est plutôt d’avis que la publication de ces informations pourrait nuire aux intérêts commerciaux et financiers de Shannex.

«Le premier ministre (Brian Gallant) a indiqué à la fin de l’année qu’il voulait faire plus de foyers de soins en PPP. Nous devons savoir combien ça nous coûte vraiment. Les Néo-Brunswickois ont le droit de savoir comment l’argent public est dépensé. En obtient-on pour notre argent?», a déclaré le chef du Parti vert à sa sortie du palais de justice.

L’audience de lundi devant le juge Terrence J. Morrisson de la Cour du banc de la Reine avait pour but d’entendre la demande de Shannex qui souhaitait obtenir le statut d’intervenant devant le tribunal afin de défendre ses intérêts.L’avocat de l’entreprise, Ryan P. Burgoyne du cabinet Cox & Palmer, a plaidé devant la cour que les intérêts commerciaux et financiers de son client étaient en jeu dans cette affaire et qu’il était donc important qu’il puisse présenter son point de vue.

L’avocat de la province, Allan Morgan du cabinet Stewart Mckelvey, ne s’est pas opposé à la participation de Shannex, tout comme M. Coon.

Le juge Morrison a accordé le statut d’intervenant à l’entreprise et lui a consenti un délai de 30 jours pour préparer ses arguments.

photo by-Jacques Poitras

photo par-Jacques Poitras

Les trois parties ont rendez-vous à nouveau en cour le 27 février.Dans son rapport d’enquête à la suite de la plainte du chef du Parti vert, la commissaire de l’époque, Anne Bertrand, indique que les entreprises du secteur privé «devraient s’attendre à ce que certaines informations deviennent publiques lorsqu’elles font affaire avec la province.»

Mme Bertrand a déterminé que la majorité des informations qui avaient été caviardées par la province n’était pas des «renseignements commerciaux protégés» ou des renseignements qui pourraient être utilisés par un compétiteur de Shannex pour nuire à l’entreprise.

Les avocats de la province et de Shannex n’ont pas voulu commenter l’affaire à leur sortie du tribunal.Une porte-parole du ministère du Développement social a indiqué par courriel qu’il serait «inapproprié» pour la province de s’exprimer sur un dossier qui se trouve devant la cour.