Nos voisins : Bev

Bev 1

Je me suis retrouvé à Grace House à deux reprises- la première fois que j’ai vécus l’itinérance, j’avais 36 ans et j’avais 47 ans la deuxième fois. Je me suis retrouvée sans-abri suite à n’ayant pas pris soin de ma santé mentale. Je savais que j’étais dans une relation malsaine mais je prétendais que tout allait bien, et je me suis perdue. Par conséquent, j’ai recommencé ma consommation de l’alcool.

Alors je suis revenue ici et j’ai recommencé un programme, je me suis trouvée de l’aide psychiatrique et des programmes qui vont m’aider à formuler un bon résumé afin de bâtir ma carrière éventuellement. Grace House m’a donné les ressources nécessaires pour suivre des cours d’informatiques, de photographie, un cours de RPC, et ils m’ont aidé à formuler mon résumé. J’ai cessé de m’appeler une sans-abri quand, après quatre mois, j’ai déménagé de Grace House à Brunswick House (une maison de transition). Je suis ici depuis l’été passée.

Beaucoup de monde pense que les gens comme moi, qui ont vécu l’itinérance, sont lâches, et qu’on veut juste un passe gratuite, qu’on veut juste prend avantage du système, et qu’on ne s’en sortira jamais. J’avais des boulots à temps plein, j’avais ma propre entreprise, je faisais un bon salaire, j’avais deux chars – j’avais « la belle vie». Parfois nos circonstances changent, et c’est tous.

Bev 2

Un de mes passe-temps préférés c’est la photographie. Les gens me disent que je trouve la beauté dans des choses que les autres ignorent. C’est libérant- je trouve ça très méditatif. Lorsque j’étais jeune, il y avait beaucoup de chaos dans ma famille, donc mon refuge était soit ma chambre ou l’extérieure. La nature c’est ma zone de confort, mon Zen. Je veux être là lorsque le soleil se lève et frappe la première tige de gazon. À l’aide de la photographie de la nature, je peux combiner mes deux amours : la photographie et la nature.

Bev 3

Quand j’étais toute petite, j’avais toujours imaginé que lorsque je serai grande, je vivrais en campagne comme gardienne de phare. J’adore être dehors dans la nature et je voulais également travailler en photographie de la nature. Quand j’étais petite, je prenais toujours des photos.

En ce qui concerne mes plans pour le future, j’espère déménager en campagne, donc je dois guider ma carrière vers ce qui est nécessaire pour vivre en campagne. Mon rêve c’est de partir aux camps de pêche. Il y a un paquet de monde qui viennent de partout pour la pêche au saumon. J’aimerais bien rester là pour prendre soin des lieux, m’occuper de la cuisson et du nettoyage pendant l’été. Là, je serai tout proche de la rivière, j’aurai mon eau coulante, je serai dans la nature et je pourrais prendre mes photos. Là, je pourrai combiner mes deux passe-temps préférés tout en aidant aux autres à vivre leurs moments inoubliables.

Nous avons une communauté riche et diverse, mais nous oublions de remarquer et d’apprécier les beaux individus et leurs magnifiques familles qui habitent ici, dans la région de Fredericton-sud. Plusieurs membre de notre communauté sont délaissés, certains invisible, certains sont stigmatisés en tant que « l’Autre ». Dans les mois à suivre, j’aimerais vous présenter à certains de nos voisins, voisines. Ils et elles, sont des nôtres. Vous retrouverez la série de Profiles sur le site web, commençant avec les membres de notre communauté LGBTQ et continuant maintenant avec l’itinérance.

Merci à Kelly Baker, la photographe et raconteuse : http://www.kellybakerphoto.com/