Nos voisins: Pamela

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« Nous devrions d’abord commencer par le fait qu’il y a 20 ans, je suis tombée amoureuse d’un canadien. Je travaillais en Libye pour les compagnies pétrolières et mon mari était un pilote canadien. Je l’ai rencontré dans un autobus nous sommes ensemble depuis. Un jour j’ai découvert, « Oups, je suis enceinte », alors nous sommes déménagés en France, où j’avais passé de nombreuses vacances durant mon enfance. Mon fils est né en France où il a fait son école primaire pendant que mon mari voyageait encore en Afrique. Là où nous vivions, nous n’avions pas une très bonne école secondaire; alors, environ deux ans avant [que mon fils] allait terminer l’école primaire, nous avons fait des recherches dans les environs. Nous aurions eu besoin de déménager, ce qui implique des dépenses considérables; donc à ce moment-là, mon mari me déclare: «Je veux retourner au Canada». Je suis canadien, mon fils est canadien, je veux qu’il soit élevé au Canada.» Alors, j’ai dit: «D’accord. Tant qu’à déménager à 100 milles d’ici, aussi bien déménager 1000 milles. « Alors, nous sommes déménagés jusqu’à Fredericton! Nous sommes venus ici et j’ai dit, « Fredericton est si joli. » C’est tellement beau. Ça ressemble beaucoup aux villages en Angleterre]. Nous sommes allés à l’école Sainte-Anne, l’école française, qui est excellente. Et je pensais, « bien d’accord, je serais heureuse ici ». Donc, ça fait quatre ans, et je suis toujours heureuse. Les deux premières années sont vraiment difficiles, puis graduellement, elles commencent à être plus faciles. Les deux premières années, c’est constant. Rien n’est jamais comme on s’attend. Et c’est très difficile lorsqu’on arrive dans une nouvelle société de savoir comment faire les choses. C’est juste cette confusion constante, on ne sait rien. C’est comme essayer de faire un repas dans la cuisine de quelqu’un d’autre. On ne sait pas où sont les pots et les casseroles, on ne sait pas où sont les ingrédients, on ne connait rien à ce sujet. C’est un ajustement. Et d’une certaine façon, je ne m’y attendais pas.»

Nous avons une communauté riche et diverse, mais nous oublions de remarquer et d’apprécier les beaux individus et leurs magnifiques familles qui habitent ici, dans la région de Fredericton-Sud. Plusieurs membres de notre communauté sont délaissés, certains invisibles, certains sont stigmatisés en tant que « l’Autre ». Dans les mois à suivre, j’aimerais vous présenter à certains de nos voisins, voisines. Ils et elles, sont des nôtres. Cet été on présente l’œuvre collaborative du Faces of the Immigration Story, qui racontent l’expérience des immigrants dans une histoire inspirant de leurs parcours de devenir des nouveaux canadien.ne.s.