L’incarcération dans une prison provinciale ne devrait pas limiter les droits de santé
La vidéo et la transcription pour les questions orales son enregistrée dans la langue utilisée.
M. Coon : Dernièrement, une personne âgée autochtone m’a contacté au sujet de son voisin
détenu à la prison de Madawaska. Cet homme doit prendre des médicaments pour différents problèmes de santé liés à ses yeux, sa tension artérielle et son arthrite. Toutefois, voilà que lui est refusé l’accès à ses médicaments. Ce n’est pas la première fois que nous voyons ce genre de chose. En mars, la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick a décidé que Timothy Sappier ne devait pas retourner en prison après récidive parce qu’il n’y recevait pas ses médicaments. L’incarcération dans une prison provinciale ne met pas fin au droit à recevoir des soins de santé de base. Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique verra-t-il à faire cesser cette pratique de refuser aux détenus l’accès à leurs médicaments?
L’hon. M. Melanson : Dans son préambule, le député d’en face a parlé d’un membre des Premières nations. Je pense qu’il ne serait pas convenable de parler d’un cas particulier sur le parquet de la Chambre, car ce sont certainement des renseignements privilégiés et privés. Cela étant dit, les gouvernements en général veulent toujours venir en aide aux personnes qui ont des besoins particuliers et veiller à ce qu’elles reçoivent les soins ou les services essentiels visant à leur assurer une meilleure qualité de vie. Je vais m’arrêter ici, car je ne voudrais pas commenter un cas particulier tel que celui soulevé par le député d’en face.
Mr. Coon: It seems to be a common problem that medications prescribed for inmates are being
withheld. The Ombud himself, Charles Murray, has said that medication issues for inmates are an ongoing concern in this province. Last year, a constituent of mine reached out to me about worries that her son was not receiving
adequate health care coverage while in the Southeast Regional Correctional Centre. He was denied his anxiety medications and was not allowed to get a second medical opinion about his other health issues. A second opinion can often find medical problems that the primary doctors missed. Will this government or this minister change the policy to allow for people serving jail sentences to receive a second medical opinion?
L’hon. M. Landry : Merci pour la question. Nous savons tous que certaines personnes qui font
leur entrée dans les pénitenciers de la province ont des problèmes de santé. Il peut s’agir de problèmes de santé mentale ou de santé physique, mais il n’en demeure pas moins que, lorsqu’elles arrivent dans le milieu carcéral, il y a des professionnels de la santé qui font des évaluations de toutes les personnes qui prennent des médicaments. Je ne peux pas discuter de cas particuliers, mais je sais que, habituellement, les évaluations sont faites de façon très, très sérieuse. Comme je l’ai dit, il y a des professionnels de la santé qui peuvent évaluer différents cas. Je ne peux pas vraiment discuter d’un cas particulier à la Chambre, mais je vais quand même en
parler avec les différents intervenants de mon ministère pour m’assurer que cette personne a été traitée comme l’ont été ou devraient l’être toutes les autres. Cela étant dit, je ne peux pas parler beaucoup de ce cas particulier.
Mr. Coon: The overarching concern here is that in both of these cases, we have inmates
experiencing difficulties accessing health care and their medication while in jail. Following an alleged assault at the Madawaska jail, the inmate was not immediately taken to the hospital despite later findings that he had multiple broken ribs. The inmate in Shediac could not convince the doctor at the jail that he needed to see a specialist for his condition, and his multiple requests to be sent to the hospital were denied. He waited over two and a half months before finally being sent to the ER in Moncton, where he was told that if he had come to the hospital when he first felt symptoms, he would not have gotten so sick. Why is this minister denying inmates their basic right of access to the public health care system when needed?
L’hon. M. Landry : Je veux m’assurer qu’on se comprend bien. Chaque fois qu’une personne qui a commis une infraction quelconque entre en prison, il y a quand même des gens très professionnels pour les évaluer dans le milieu carcéral. Cela dit, je ne peux pas parler d’un cas particulier, mais il n’en demeure pas moins que je suis content que le député d’en face, soit le chef du Parti vert, porte ce dossier à mon attention. Je veux seulement m’assurer que rien ne passe entre les mailles du filet. Je vous assure que nous allons en parler avec les différents intervenants de mon ministère. Dans ce cas-ci, nous ferons ce qui est nécessaire. Toutefois, comme je vous l’ai dit, dans le milieu carcéral, donc dans les prisons fédérales et provinciales, il y a quand même des professionnels de la santé qui font des évaluations. Chaque cas est évalué individuellement, et c’est ce que nous allons continuer à faire pour nous assurer que nos prisonniers sont bel et bien traités comme ils le devraient.
Mr. Speaker: Time.