(Français) Fredericton n’installera pas de nouvelles clôtures à orignaux – Acadie Nouvelle – Novembre 9 2017
l’article par : Mathieu Roy-Comeau
le photo courtoisie de : Mathieu Roy-Comeau
Fredericton n’installera pas de nouvelles clôtures à orignaux le long des routes du Nouveau-Brunswick cette année.
Le ministre des Transports et de l’Infrastructure, Bill Fraser, a confirmé jeudi que son gouvernement n’avait pas prévu de fonds dans l’exercice financier en cours pour de nouvelles clôtures à orignaux.
Fredericton utilise les données du ministère du Développement de l’énergie et des ressources sur la faune ainsi que celles de la police et des premiers répondants sur les collisions avec les grands mammifères afin de déterminer si de nouvelles clôtures sont nécessaires.
Selon les données disponibles l’an dernier, il a été déterminé que le débroussaillage et la tonte de l’herbe le long des routes suffiraient cette année, explique le ministre.
«C’est avec les données que nous décidons où sont les priorités pour les clôtures. Nous collectons continuellement des données et nous allons continuer à le faire», dit-il.
Depuis leur élection en 2014, les libéraux ont investi environ 750 000$ par année dans l’installation de ce genre de clôtures, sauf cette année.
Le gouvernement provincial dépense également plusieurs millions de dollars chaque année dans l’entretien des clôtures, le débroussaillage et la tonte.
La ministre des Finances, Cathy Rogers, a présenté son budget d’immobilisations 2018-2019, mercredi. Il faudra cependant attendre la présentation des prévisions budgétaires du ministère des Transports et de l’Infrastructure pour découvrir si des fonds ont été prévus pour davantage de clôtures à orignaux cette année.
C’est le chef du Parti vert, David Coon, qui a soulevé la question récemment à l’Assemblée législative.
À son avis, le gouvernement semble se contenter d’installer des clôtures sur les nouvelles autoroutes et néglige les routes plus anciennes.
«Ce n’est pas acceptable. Il y a des routes dans plusieurs régions du Nouveau-Brunswick avec de grands problèmes avec les animaux sauvages. C’est très important d’agir maintenant», insiste le député de Fredericton-Sud.
«Les points chauds sur les routes existantes ne semblent pas recevoir les clôtures qu’elles méritent pour la faune.»
Le ministre des Transports et de l’Infrastructure dit prendre la situation au sérieux et écouter attentivement les élus locaux qui réclament de nouvelles clôtures dans leur région.
Bill Fraser rencontrera d’ailleurs très bientôt les représentants de la ville de Shediac pour discuter du sujet.
Les clôtures à orignaux ne sont cependant pas toujours la meilleure solution, rappelle M. Fraser.
«Parfois, les clôtures à orignaux peuvent rendre la situation plus dangereuse, surtout dans les points chauds où il y a d’autres accès privés que nous ne pouvons pas clôturer», dit-il.
«Un orignal peut atteindre l’autoroute par cet accès et se retrouver pris en raison des clôtures.»