David Coon, MLA/Député

«Le niveau de pauvreté au Nouveau-Brunswick est un grand défi. Il y a beaucoup de gens dans ma circonscription qui ont de la difficulté. C’est impossible d’avoir une vie (décente) avec 537$ par mois. Ce n’est pas suffisant»-David Coon

La coprésidente du Front commun pour la justice sociale, Johanne Petitpas.

Tout indique que les bénéficiaires de l’aide sociale devront se priver une fois de plus d’une augmentation de leurs prestations lors du prochain exercice financier.Fredericton refuse de dire si les bénéficiaires de l’aide sociale auront droit à une hausse au cours des prochains mois.

Dans son plan financier présenté mardi, la province a cependant prévu une réduction de 1,8 million $ dans le budget des deux programmes de sécurité du revenu.Selon une porte-parole du ministère du Développement social, une partie de cet argent a été redirigée vers des programmes pour aider les bénéficiaires «à améliorer leurs perspectives d’études et d’emploi».

Cette baisse ne laisse cependant aucun doute dans la tête de ceux qui luttent contre la pauvreté dans la province.
«La question de la pauvreté n’a même pas été mentionnée dans le discours de la ministre des Finances, Cathy Roger», note la coprésidente du Front commun pour la justice sociale, Johanne Petitpas.«Son dernier budget ne fera absolument rien pour les aider.»

Selon le Front commun, la prestation pour les bénéficiaires de l’aide sociale célibataires, 537$ par mois, n’a pas augmenté depuis 2010.Plusieurs autres types de bénéficiaires n’ont pas vu leurs prestations augmenter depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral en 2014.

«Tous ont perdu une bonne partie de leur pouvoir d’achat et ce budget ne fera rien pour améliorer leur désastreuse situation financière. C’est une honte!», affirme Mme Petitpas.En conférence de presse sur le budget, mardi, la ministre Rogers n’a pas voulu confirmer ou infirmer l’absence d’augmentation pour les prestataires de l’aide sociale dans son plan financier.Elle a cependant indiqué que son gouvernement investissait déjà dans «plusieurs secteurs pour aider les gens les plus vulnérables», citant au passage la gratuité dans les services de garde pour les familles à faible revenu.

Le chef du Parti vert, David Coon, n’hésite pas à admettre que les initiatives libérales comme la gratuité des services de garde et l’abolition des frais de scolarité vont aider les personnes à faible revenu.Il s’agit toutefois selon lui d’avantages à long terme qui ne répondent pas aux besoins immédiats des bénéficiaires de l’aide sociale.

«Le niveau de pauvreté au Nouveau-Brunswick est un grand défi. Il y a beaucoup de gens dans ma circonscription qui ont de la difficulté. C’est impossible d’avoir une vie (décente) avec 537$ par mois. Ce n’est pas suffisant», affirme le député de Fredericton-Sud.

«L’augmentation de l’aide sociale doit être une priorité.»

Le Parti progressiste-conservateur n’a pas souhaité commenter le sujet.Le Nouveau-Brunswick compte 36 700 bénéficiaires de l’aide sociale.