Vers un revenu minimum garanti
John vit avec moins de 537 $ par mois. C’est la somme qu’un assisté social célibataire reçoit chaque mois au Nouveau-Brunswick. Le loyer moyen d’un logement d’une chambre à Fredericton est de 710$. Alors, comment peut-il survivre?
Il serait mieux si John pouvait partager un logement et le loyer avec un autre. Cependant, selon la Politique sur le revenu du ménage (PRM), partager un appartement constituerait ‘un avantage économique indu’, donc il n’est pas permis.
La seule option qui s’offre à John est d’habiter une maison de chambres au coût approximatif de 400 $ par mois. Il lui reste 137 $ par mois pour tous ses autres besoins, soit la nourriture, les vêtements, le chauffage, les besoins essentiels de la vie.
Selon Statistiques Canada, une personne est à faible revenu si elle gagne moins de 22 133 $ par année. John vit avec 6 444 $ par année. C’est l’extrême pauvreté.
De plus, John ne pourra jamais travailler. Il fait partie du 80% des assistés sociaux qui sont jugés inaptes au travail, que ce soit à cause d’une incapacité physique, mentale ou intellectuelle.
Le nombre d’assistés sociaux va augmenter alors que l’automatisation élimine des postes et crée encore plus de chômage. Nous devons mettre de côté l’assistance sociale et la remplacer par un revenu minimum garanti, le droit de chaque citoyen de pouvoir vivre qu’il travaille ou non.
John ne pourra jamais quitter l’assistance sociale. Il n’y a aucune raison de lui imposer un revenu qui le condamne à la pauvreté. Nous pouvons faire mieux. Nous devons faire mieux.