Le système c’est le système

studentsLe système:

Chaque année, le gouvernement du Nouveau-Brunswick fournit des subventions de Stage d’emploi étudiant pour demain (SEED) à des organisations à but non lucratif. Ces organisations font demande pour des fonds SEED afin d’avoir la capacité d’employer des étudiants durant les mois d’été. Chaque printemps, une liste de toutes les organisations qui ont fait demande dans la circonscription est présentée au député/e. Le/La député/e reçoit une somme de semaine qu’il/elle peut ensuite accorder aux organisations. Le printemps dernier, les député/es de l’opposition ont reçu 80 semaines à distribuer alors que les député/es du gouvernement ont reçu 200 semaines. De plus, les ministres régionaux ont reçu un surplus de 250 semaines à distribuer dans leurs circonscriptions et celles qui sont adjacentes, du même que la ministre de L’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail a reçu 546 semaines additionnelles en prime à distribuer.

La circonscription:

À Fredericton-sud, 49 organisations à but non lucratif ont postulé au programme SEED avec un total de 1, 900 semaines de travail demandées pour des étudiants durant l’été. Avec 80 semaines allouées, ceci veut dire que seulement 10 organisations pouvaient recevoir le financement pour 8 semaines de travail.

« J’ai fait connaître mes recommandations au ministère basées sur les besoins premiers et sur la diversité de notre communauté : des groupes qui travaillent avec les enfants et les jeunes, ceux qui travaillent avec les aînés, ceux qui représentent notre diversité culturelle et ceux qui contribuent envers la fortification de notre communauté, » avait annoncé David Coon, député de Fredericton-Sud et chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick.

Cependant, avec si peu de semaines à allouer, plusieurs groupes qui répondent à ces critères n’ont pas été capables de recevoir l’aide financière demandée. « Ce n’est pas adéquat et ce n’est pas juste », avait exprimé M. Coon.

Le scandale:

« On revient dans le temps avant l’égalité des chances, lorsque les député/es distribuaient les prestations d’aide sociale, » avait expliqué M. Coon. «Le potentiel du favoritisme dans notre système est incroyable.”

Le système d’allocation des fonds pourrait être administré par le ministère de L’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail où les considérations des répercussions politiques ne joueront pas un rôle dans l’allocation des fonds SEED par circonscription ni avec la décision du choix des organisations récipients.

« J’ai présenté mes craintes à l’Assemblé législative et j’ai demandé à la ministre responsable, lors de la période des questions, de retirer les politicien/nnes de l’équation, » avait annoncé M. Coon.

Malheureusement, ce gouvernement est satisfait avec la situation, même si elle va à l’encontre des principes de l’égalité et de la logique. En guise de réponse à la question de M. Coon, le ministre Boudreau, l’un des six ministres régionaux a répondu avec l’expression anglaise qui dit «S’il n’y a rien de cassé, il n’y a rien à réparer».

Hédard Albert, le député de Caraquet a suivi cette piste logique un peu loin en suggérant que « le système a toujours fonctionné comme ça…le système c’est le système. »

Il est temps de changer le système:

Une demande d’information a révélé que le personnel du ministère de L’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail a déjà suggéré que la distribution des fonds SEED soit rapportée au ministère.

« C’est ce que l’on veut, » avait dit M. Coon. « Laissons la tâche de la décision de la distribution aux fonctionnaires afin qu’ils la prennent de manière objective et sans biais politique. C’est ce qui est juste pour les étudiants et des organisations à but non lucratif du Nouveau-Brunswick. »