Les engagements à l’égard des soins de santé pour les ainés prennent de l’âge

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« Nous avons entendu à satiété que la stratégie. D’abord chez soi était la stratégie principale dont la mise en place améliorerait la vie des ainés qui demeurent dans leur résidence. Mais encore une fois, nous avons l’exemple d’une gestion par intentions plutôt que par actions. Rien n’a été fait pour améliorer la vie des ainés. »-David Coon

l’article par: DAVID COON

Vendredi dernier, le projet de Loi sur le vieillissement en santé et les soins de longue durée a été étudié en détail, et les amendements en deuxième lecture ont été considérés par un comité permanent de la législature. Si l’on se fie au seul titre de cette loi, on pourrait s’attendre à ce que l’administration respecte les engagements qu’elle a pris et mette en œuvre les appuis et les services qui aideraient les ainés à demeurer dans leur maison lorsqu’ils avancent en âge. Mais c’est loin d’être le cas.

C’est un projet de loi politique conçu pour donner l’impression d’intervenir sur les problèmes des ainés. Il devrait plutôt se nommer loi sur la stratégie du vieillissement au Nouveau-Brunswick, parce que ce projet ne fait que créer une exigence légale de mettre en place une stratégie sur le vieillissement, un comité consultatif et un petit secrétariat au sein du Ministère du Développement social. Aucune de ces initiatives ne nécessitait une loi, puisque l’administration peut simplement les mettre en œuvre.

À quoi ça rime ?
Depuis que Brian Gallant a été élu, nous a avons souvent répété que le vieillissement de la population était le défi le plus urgent de la province. Nous avons entendu depuis la dernière élection, combien l’administration avait l’intention de se concentrer sur l’amélioration des appuis et des services aux personnes âgées pour qu’elles puissent demeurer dans leur maison — vieillir sur place est devenue l’expression consacrée. Nous avons entendu à satiété que la stratégie « D’abord chez soi » était la stratégie principale dont la mise en place améliorerait la vie des ainés qui demeurent dans leur résidence. Mais encore une fois, nous avons l’exemple d’une gestion par intentions plutôt que par actions. Rien n’a été fait pour améliorer la vie des ainés.

Bien sûr, il y a 18 mois, le premier ministre a nommé un ministre responsable des ainés et des soins à long terme, mais il n’a pas créé un ministère des ainés et des soins à long terme pour s’acquitter de cette responsabilité, pas plus qu’il a publié le mandat confié à ce ministre. Certes, depuis longtemps, il existe des Services de soins de longue durée à l’intention des personnes âgées au Ministère du Développement social qui emploie 25 personnes relevant d’un assistant-sous-ministre, pour surveiller les services des maisons de soins, les soins de longue durée, l’aide à la maison et les services aux personnes handicapées.

Le premier ministre insiste pour répéter que le vieillissement démographique est le plus grand défi auquel fait face notre province, mais cela ne se traduit pas dans ses interventions. Lui-même et ses ministres n’ont pas réussi à agir pour améliorer les appuis et les services aux ainés dans leur maison. Et c’est pourquoi le professeur à la retraite et chercheur Jeremy Rickards décrit le système de soins à domicile du Nouveau-Brunswick comme ayant sombré dans le chaos.

Il existe une pénurie dramatique de travailleurs de soutien à domicile parce qu’ils ne gagnent pas beaucoup plus que le salaire minimum, ils ne sont pas rémunérés pour leurs déplacements entre les clients qui prennent beaucoup de temps dans les zones rurales, et ils doivent fournir leur propre véhicule sans être remboursés ni pour le pétrole et ni pour le kilométrage.

Quand Brian Gallant a négocié avec Ottawa un nouvel accord décennal sur la santé, il a semblé que de l’aide était possible avec les 125 millions de dollars de nouveaux fonds qui devaient être consacrés à l’amélioration des soins à domicile. Le premier versement devait être immédiatement consacré à l’amélioration les salaires et les conditions de travail des travailleurs à domicile. Toutefois, le ministre de la Santé m’a dit qu’au moins cette année, ces fonds seraient utilisés pour transférer notre programme extramural à Ambulance Nouveau-Brunswick et à la gestion privatisée des Services de santé Medavie. Ces fonds auraient pu être utilisés pour préparer des repas pour les ainés, pour nettoyer leur maison, pour briser leur isolement social et pour accomplir les autres tâches qui permettent à ces derniers de demeurer dans leur résidence.

Comme dans les autres provinces maritimes, notre population d’ainés va seulement continuer à grandir. Présentement, quarante-deux pour cent des ainés ont plus que 75 ans. Ni notre administration provinciale, ni notre société n’ont changé leurs priorités qui reconnaissent ces faits. Il est temps de relever nos manches, et nous devrions le faire en collaboration avec les autres provinces maritimes et Terre-Neuve.

David Coon est député de Fredericton-Sud et chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick.