Nos Voisins : Tammy
J’ai 45 ans. J’avais 44 ans lorsque je me suis retrouvée sans-abri pour la première fois. J’étais toxicomane, tout mon argent était dédié aux drogues et mon électricité a été coupé. Je suis venue ici à Grace House il y a deux mois-là. J’adore ça ici. Je ne me considère pas en tant qu’une sans-abri, je dirais que plutôt je suis « incapable de me fournir ». Je n’aime pas être sans un chez-moi, mais je suis heureuse ici. J’adore le monde ici, j’aime bien être autour du monde. Je suis très reconnaissante de me retrouver ici et d’être vivante aujourd’hui. Les gens croient que les sans-abris sont tous sales et des bons-à-riens mais n’importe de qui peut se retrouver dans leur situation, même vos propres enfants. Et certains d’entre eux seront parmi les gens les plus sympathiques. Ils se fendront en quatre pour t’aider. Donnez-leurs donc une chance, arrêtez-vous et prenez le temps à mieux les connaître. Voyez-les en vrai, et non juste leur face extérieure!
L’un de mes passe-temps préférés est d’être dehors. Je n’aime pas écouté aux gens bavarder. J’adore écouter la nature et j’adore le sentiment de liberté qui accompagne être dehors – je n’ai pas même les mots pour le décrire. C’est paisible. C’est calme.
Ma prochaine étape sera de trouver ma propre place à vivre et passer du temps avec mon fils et ma mère. Lorsque j’étais enfante, je savais que lorsque serai grande je voulais devenir une mère. Je suis devenue mère il a 17 ans et il est vraiment un bon garçon. Je suis très fier de lui.
Nous avons une communauté riche et diverse, mais nous oublions de remarquer et d’apprécier les beaux individus et leurs magnifiques familles qui habitent ici, dans la région de Fredericton-sud. Plusieurs membre de notre communauté sont délaissés, certains invisible, certains sont stigmatisés en tant que « l’Autre ». Dans les mois à suivre, j’aimerais vous présenter à certains de nos voisins, voisines. Ils et elles, sont des nôtres. Vous retrouverez la série de Profiles sur le site web, commençant avec les membres de notre communauté LGBTQ et continuant maintenant avec l’itinérance.
Merci à Kelly Baker, la photographe et raconteuse : http://www.kellybakerphoto.com/