Blogue du chef– 16 février 2015

Le 16 février marque le 133e anniversaire de la Législature du Nouveau-Brunswick. Alors premier ministre, Andrew Blair est mieux connu pour avoir réussi à abolir le Conseil législatif et ainsi établir une administration pleinement responsable au Nouveau-Brunswick.

L’histoire est représentée partout dans ce Parlement. Des portraits gigantesques du roi George III et de la reine Charlotte sont accrochés des deux côtés du trône (eh oui, comme dans tous les parlements, on retrouve un trône s’il advenait que la reine nous visite, celui-ci est généralement occupé par le président). C’est le roi George III qui a séparé le comté Sunbury de la Nouvelle-Écosse pour créer la colonie du Nouveau-Brunswick, et cela explique la place occupée par ces portraits.

Lorsque je regarde la chambre de l’Assemblée législative aujourd’hui, la chose qui me frappe est la prépondérance des hommes. En tenant compte des députés de l’administration et de son opposition, il n’y a que 8 femmes à la législature. L’autre chose qui ressort c’est le temps que passent les ministres à l’Assemblée. À part le président, les libéraux détiennent 25 sièges, les conservateurs 22 et je détiens l’autre siège. Ce qui signifie que l’administration détient seulement 2 sièges de plus que les partis d’opposition, elle doit donc faire attention que ses députés soient présents pour chacun des votes.

Chaque jour, j’ai l’occasion de faire une intervention, de parler en réponse aux déclarations des ministres, des pétitions déposées, de participer aux débats sur les projets de loi et sur les enjeux présentés pour débat, de proposer des amendements aux projets de loi et aux propositions, et bien entendu de me lever pour faire des messages de félicitations, de condoléances et pour souhaiter la bienvenue à des invités présents dans la galerie ou dans la chambre. Le président a statué que je pouvais poser des questions durant la période de questions pendant un maximum de trois jours sur quatre chaque semaine.

La semaine dernière, j’ai demandé au ministre des Richesses naturelles ce qu’il entend faire concernant les contrats forestiers injustes et non durables concernant les terres de la Couronne. J’ai aussi demandé au ministre de l’Énergie de renverser les changements règlementaires de la loi sur la fixation des prix des produits pétroliers préparée au mois d’aout dernier et qui, depuis, a rendu les prix du mazout au Nouveau-Brunswick les plus élevés du Canada Atlantique. Et j’ai aussi questionné le ministre de la Justice sur les raisons pour lesquelles le Nouveau-Brunswick n’a pas encore interdit aux sociétés de prêts sur salaire de charger des taux d’intérêt extraordinairement élevés.

La semaine dernière, c’est avec enthousiasme que j’ai introduit mon projet pour créer une loi de la sécurité alimentaire locale. Si elle était acceptée, cette loi accélèrerait la croissance de l’économe alimentaire provinciale, créerait des emplois verts, appuierait les fermiers locaux et fournirait les occasions d’entreprises durables dans la mise en marché et la distribution au detail.

J’ai déjà participé aux débats sur les projets de loi de l’administration pour mettre en place un moratoire sur les gaz de schiste, pour créer un régime d’assurance médicament volontaire, et pour démanteler Efficacité Nouveau-Brunswick. J’ai aussi débattu une proposition de l’opposition concernant l’oléoduc Canada Est et une proposition de l’administration pour changer nos façons de procéder à la Législature. J’ai réussi à amender les changements règlementaires proposés pour garantir qu’à l’avenir tous les députés retiennent le droit de faire des amendements importants à tous les projets de loi. Cet aspect aurait été éliminé dans la proposition originale.

Le premier projet de loi que j’ai introduit pour étendre le droit de vote aux 16 et 17 ans en viendra bientôt à sa seconde lecture. J’ai hâte au débat et au vote. Ce sera le premier test législatif de la promesse publique du premier ministre de créer une législature plus collaborative. Par tradition, les projets de loi d’initiatives parlementaires ont été défaits, quelle que soit leur valeur, simplement parce qu’ils provenaient du côté de l’opposition de la chambre. Ne manquez pas mon prochain blogue.

 

David Coon, député de Fredericton-Sud, chef du Parti vert