Incroyable, je ne pouvais le croire lorsque j’ai lu la nouvelle. – Jean-Claude Basque – 21 juin 2017
Par Jean-Claude Basque
Incroyable, je ne pouvais le croire lorsque j’ai lu la nouvelle.
Moncton – «Ce ne sont que les mots les plus gentils qui me sont venu à l’esprit lorsque j’ai appris la nouvelle que le ministère du Développement social avait payé la compagnie Ernst and Young, 13,2 millions de dollars sans à avoir passé par le processus d’appel d’offres.» de dire Johanne Petitpas, coprésidente du Front commun. «Lorsqu’on a voulu avoir une subvention de 1 800 $ (pas 1,8 million) pour la traduction d’un document pour notre assemblée générale annuelle, nous avons dû soumettre deux devis de deux traducteurs différents, le budget total de notre activité et la constitution de notre organisation. Toute une différence de politique! »
«Les récipiendaires de l’aide au revenu doivent soumettre des factures pour toutes dépenses, mais nous avons ici ce même ministère qui accepte de payer 646 000 $ à cette compagnie pour des frais de déplacement sans pièces justificatives. D’un bord, nous avons des citoyens qui doivent aller à des rendez-vous chez le médecin et qui ne peuvent pas se faire rembourser, car les politiques du ministère sont trop restrictives et de l’autre bord vous avez Ersnt and Young qui lui peut excéder de 700 000 $ un bon d’achat sans pénalité. Incroyable!» de continuer Madame Petitpas.
Selon Johanne Petitpas : «L’auditrice générale, Kim MacPherson parle d’une culture de complaisance de ce ministère et de non-respect des règlements. Notre expérience au cours des années avec ce ministère est tout autre. Il y a une culture d’oppression et de suivre à la lettre tous les plus petits règlements au
détriment des individus et des familles.»
Nous ne devons pas oublier que les célibataires qui dépendent sur ce même ministère pour survivre, celui-là même qui est généreux avec ses millions, ont subi un gel de leur taux de base à 535 $ par mois depuis 2010. Tous les autres ont un gel de leur taux de base depuis 2014. Tous vivent sous le seuil de pauvreté. Deux
tiers des 37 262 hommes, femmes et enfants de ce ministère doivent fréquenter les
banques alimentaires pour ne pas se coucher avec le ventre vide.
« Au cours des années, le Front commun a rencontré des ministres et des sous- ministres pour les enjoindre à augmenter les taux de base et de changer des politiques qui sont néfastes aux bénéficiaires. Leurs réponses a été : Nous n’avons pas d’argent et si on change les politiques, il y aura des abus, nous sommes
redevables aux contribuables. Quelle farce!» s’insurge Madame Petitpas.
Lorsqu’on lit le rapport de l’auditrice générale qui traite du contrat entre la Croix-Rouge et le ministère et que celle-ci ne soumette pas de rapport mensuel ou annuel, nous devons nous demander où est le leadership du ministre responsable ?