Pas de hausse des prestations d’aide sociale en 2016

par Mathieu Roy-Comeau, Acadie Nouvelle

La ministre du Développement social du Nouveau-Brunswick, Cathy Rogers. Photo Pascal Raiche-Nogue. Moncton. 4 mai 2015.

Les prestataires de l’aide sociale n’auront pas droit à une hausse de leurs revenus en 2016.

La ministre du Développement social, Cathy Rogers, l’a confirmé mercredi lors de la présentation des prévisions budgétaires de son ministère à l’Assemblée législative.

«Nous n’avons rien dans notre budget cette année concernant une augmentation des prestations d’aide sociale», a-t-elle indiqué.

Les célibataires sans enfant continueront donc à recevoir 537 $ par mois en 2016, selon les informations fournies par le ministère. Les mères ou les pères seuls avec un enfant devront se contenter de 887 $ par mois.

«Je suis la première à admettre que c’est difficile et j’aimerais que la province possède une source illimitée de revenus pour donner plus d’argent, mais ce n’est pas le cas», commente Cathy Rogers.

Fredericton prévoit dépenser 178 millions $ pour les prestations d’aide sociale en 2016-2017.

Les prestations ont augmenté pour la dernière fois de 3 % en 2014. Cette hausse avait été précédée d’une augmentation de 4 % en 2013.

En décembre 2015, le Nouveau-Brunswick comptait plus de 23000 prestataires de l’aide sociale. Le nombre de prestataires est toutefois en baisse dans la province, notamment en raison des nombreux programmes de formation et d’aide à l’intégration au marché du travail, selon la ministre Rogers.

«Nous concentrons plutôt nos ressources pour aider le plus possible les gens à sortir de l’aide sociale», dit-elle.

Le statu quo en matière d’aide sociale n’est tout simplement «pas acceptable», selon le chef du Parti vert, David Coon.

«L’aide sociale en ce moment ne suffit pas à répondre aux besoins fondamentaux des familles du Nouveau-Brunswick», dénonce le député de Fredericton-Sud.

Les prestataires de l’aide sociale doivent souvent faire le choix entre payer leur loyer, se nourrir ou acheter des médicaments pour leurs enfants, raconte M. Coon.

«Je reçois chaque semaine à mon bureau de député des personnes ou des familles qui font face à beaucoup de défis parce que le niveau de l’aide sociale est trop bas.»

Cathy Rogers admet que la faiblesse des prestations d’aide sociale est probablement «la raison numéro un» pour laquelle les citoyens visitent le bureau de leur député.

Elle affirme diriger elle-même bon nombre de prestataires de l’aide sociale vers les bureaux régionaux de son ministère pour s’assurer qu’ils profitent de l’ensemble des programmes gouvernementaux à leurs dispositions.