Atcon : (Radio-Canada Édition Acadie 26 mars, 2015)
Deux jours après le dépôt du rapport de la vérificatrice générale, l’opposition presse le premier ministre de démettre de leurs fonctions des ministres qui étaient au cabinet lorsque l’affaire Atcon a eu lieu.
Le chef du Parti vert, David Coon, demande que soit menée une enquête sur la possible violation de loi en 2009.
Il demande aussi que le ministre de la Santé et ministre responsable de la révision stratégique des programmes, Victor Boudreau, soit démis temporairement de ses fonctions, le temps de boucler l’enquête sur son rôle dans l’affaire Atcon.
Boudreau était ministre des Finances et ministre d’Entreprises Nouveau-Brunswick lors des événements qui se sont produits de 2008 à 2010.
« Nous devons avoir une enquête sur la possible violation de loi. »— David Coon, chef du Parti vert
Le Parti progressiste-conservateur demande pour sa part que les ministres de l’ancien cabinet Graham, qui siègent au sein du Conseil de l’emploi, soient renvoyés.
« Le premier ministre a créé une nouvelle entité qui va décider justement où ira l’argent dans les entreprises, donc comment sera distribué l’argent des contribuables, et c’est les cinq ministres qui sont encore là qui vont prendre les décisions », a déclaré la députée Madeleine Dubé.
Malgré les nombreuses demandes des médias, les six anciens ministres du cabinet Graham n’ont toujours pas rencontré la presse pour répondre aux questions soulevées par le rapport de la vérificatrice générale. Seuls le premier ministre et le ministre des Finances, qui n’étaient pas députés à l’époque, répondent aux questions des médias.
« Nous allons regarder les recommandations que la vérificatrice générale a avancées; même le nouveau PDG de Opportunités Nouveau-Brunswick est déjà en communication avec la vérificatrice générale », affirme M. Melanson.
Le chef du Parti vert, David Coon, a également demandé que soit menée une enquête sur la possible violation de loi en 2009.
La vérificatrice générale a consulté des experts juridiques au cours de l’élaboration de son rapport.
Selon leur avis, l’approbation par le Cabinet d’une réduction de la sécurité lié à la garantie de prêt à Atcon contrevenait à un règlement en place. Cette mesure a entraîné des pertes financières importantes pour la province, après la faillite d’Atcon.
Sur les 70 millions de dollars consentis comme aide, la province n’a récupéré que 400 000 dollars.
On ne devrait pas en savoir plus sur ce point, du moins pour le moment.
« On n’anticipe aucune autre évaluation, il y a eu beaucoup d’analyses sur le sujet », affirme le ministre des Finances, Roger Melanson, qui a répété à maintes reprises que, selon le gouvernement, toute la lumière avait été faite sur cette affaire.
(Radio-Canada Édition Acadie 26 mars, 2015)