Relancer l’économie commence ici chez nous
Dans mes derniers blogues, j’ai écrit sur la priorité que place le Parti vert sur l’augmentation de la production locale de biens et services pour remplacer les importations, comme moyen de créer du travail et une prospérité durable ici chez nous. Ce lundi, deux études importantes ont été publiées pour illustrer le potentiel du remplacement des importations comme stratégie efficace pour le développement économique.
Deux philanthropes néobrunswickois, Jon et Leslie Manship ont commandé une étude de Marcel Desjardins, un économiste de l’université de Moncton, pour qu’il considère les bénéfices d’une augmentation de 5 % de la demande de produits et services locaux. Le professeur Desjardins a trouvé qu’entre 5 000 et 9 000 emplois seraient créés ainsi que des dizaines de millions de dollars en nouvelles recettes fiscales. Pour encourager ce changement de 5 %, ils ont embauché David Hawkins comme fer de lance d’une campagne d’éducation du consommateur nommée « Pour l’amour du Nouveau-Brunswick. » Elle sera dirigée par une nouvelle organisation appelée Excellence Nouveau-Brunswick.
La même journée, le Centre pour la prospérité rurale basé en Nouvelle-Écosse a publié un rapport intitulé « Remplacement des importations : prospérité locale pour le Canada Atlantique rural. » Dans ce rapport, on examine l’impact de remplacer 10 % des dépenses en biens et services importés par des biens et services locaux ; au Nouveau-Brunswick, cela pourrait créer 14 500 emplois, 908 millions de dollars en nouveaux revenus d’emploi, et 85 millions de dollars en recettes fiscales. Leurs analyses concluent que 4,50 $ de chaque 10 $ dépensés au Nouveau-Brunswick quittent maintenant notre économie. Au total, nous importons 19 millions de dollars de biens et services, et c’est pourquoi les bénéfices de remplacer 5 ou 10 pour cent de ces importations par de la production locale sont si spectaculaires.
La campagne « Pour l’amour du Nouveau-Brunswick » se propose de se concentrer sur l’éducation des consommateurs, sur l’étiquetage et le marquage afin d’accroitre les achats des biens et services locaux. L’étude sur la prospérité locale propose aussi des stratégies additionnelles pour mobiliser l’adoption par les municipalités et les administrations provinciales de politiques publiques.
Durant les trois dernières années et demie, j’ai déposé trois projets de loi d’initiative parlementaire conçus pour accroitre l’achat de produits alimentaires locaux, pour l’efficacité énergétique et pour des services de transport locaux afin de remplacer l’importation de nourriture, d’énergie et de véhicules. Ces projets de loi incluent des mesures pour mettre en place des cibles « d’achats locaux » dans les institutions locales comme les hôpitaux et les écoles, pour étiqueter les aliments produits et transformés localement, et pour les processus visant à engager la société civile dans la préparation de stratégies pour le remplacement des importations. L’administration a utilisé sa majorité pour défaire chacun de mes projets de loi.
Juste comme les Conservateurs qui les précédaient, les Libéraux sont restés fixés comme par une obsession sur la même idée que l’unique seule façon de faire progresser notre économie était d’accroitre les exportations. Il vous suffirait de lire les budgets qui incluent tous de nouvelles dépenses pour accroitre les exportations. Avec 5 000, 9 000 ou 14 000 emplois en jeu, les politiques publiques conçues autour du remplacement des importations joueraient assurément leur rôle.
Les recherches du Centre pour la prospérité rurale ont découvert que les barrières les plus importantes à l’expansion de la production locale sont les politiques de l’administration qui sont biaisées au détriment des petites entreprises et de propriétés locales. L’administration devrait agir pour éliminer des préjugés.
La campagne pour « Pour l’amour du Nouveau-Brunswick » nous encourage tous à participer dans un projet commun. Relancer notre économie commence ici chez nous. Et au même moment, nous devons être conscients que les buts du développement économique sont de nous fournir les moyens de vivre bien, dans les collectivités vibrantes ; de fournir des moyens de subsistance sécuritaires ; de réduire notre dépendance aux carburants fossiles ; et de nous aider à laisser une empreinte légère sur la terre.
La nature de notre entreprise est importante dans cette tentative. Les Verts encourageront le développement d’entreprises fondées dans nos collectivités, comme des petites entreprises, des coopératives et des entreprises sociales, et s’engageront à la fois à satisfaire nos besoins matériels et à améliorer notre qualité de vie.
David Coon est chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick et député de Fredericton-Sud.