Logement abordable
La sclérose en plaques est une maladie dégénérative. Souffrant de cette maladie, Ellie ne peut se déplacer qu’avec l’aide d’une marchette. Mère célibataire, elle fait son possible pour gérer cette maladie chronique tout en vivant avec un budget extrêmement serré. Présentement, son loyer prend 79% de son revenu mensuel. Après avoir payé les factures, il ne lui reste que 44$ pour acheter des provisions pour le mois entier. Une fois les mois d’hiver terminés, elle ne touchera plus au supplément de 150$ accordé aux familles dans le besoin pour aider à défrayer les coûts de chauffage. Par conséquence, durant les saisons plus chaudes son loyer prendra 85% de son revenu.
Ellie est parmi les nombreux citoyen.nes ayant des problèmes de logement qui ont communiqué avec le bureau de circonscription de David Coon depuis un an et demi. Plusieurs noms figurent depuis longtemps sur la liste d’attente compilée par Logements NB. Il est évident que le nombre de logements abordables n’est pas suffisant. En 2014, le Community Action Group on Homelessness (CAGH) a présenté un bulletin de rendement dans lequel on indique que 1270 citoyens attendaient pour un logement abordable au Nouveau-Brunswick. On souligne le fait qu’aucun nouveau logement abordable n’a été ajouté en 2014 et 2015.
Le cas de Ellie est particulier. Elle a besoin de sa communauté et des services locaux pour accomplir ses tâches quotidiennes. Pour toute une série de raisons, l’appartement qu’elle occupe présentement lui convient : le bureau de son médecin est à proximité; elle peut se rendre à l’épicerie à pied; les services d’urgence sont également à proximité; son appartement est accessible aux fauteuils roulants et le/la propriétaire de l’immeuble est sympathique. Ces conditions seraient difficiles à reproduire ailleurs. Le but de sa visite au bureau de David était de savoir si ses frais de logement pouvaient être subventionnés.
Après avoir effectué une courte recherche, nous étions optimistes. Nous avons découvert un programme susceptible de répondre aux besoins d’Ellie Il s’agit du Programme de suppléments au loyer transférables pour personnes ayant un handicap (PSL). Ce programme offre un complément financier à l’individu dans le besoin. Malheureusement, seulement quatorze de ces PSL sont disponibles dans la région de Fredericton et ils étaient déjà attribués. Il ne lui restait qu’une seule option : attendre qu’un logement accessible aux fauteuils roulants abordable soit disponible et y déménager. Après y avoir réfléchi, elle l’a refusée. Elle tenait beaucoup à son domicile actuel et ne prévoyait que des difficultés dans un déménagement.
À bien des égards, Ellie est une exception à la règle. Quand il s’agit de choisir entre la nourriture et le loyer, la plupart préfèrent se nourrir et risquent d’être expulsés de leur logement s’ils ne paient pas leur loyer. Ils se retrouvent donc menacés par l’itinérance. Une fois expulsés, ils ont souvent du mal à se trouver un nouveau logement. D’abord, ils ont peu de sous et les propriétaires demandent un dépôt de garanti assez important. Plusieurs locataires expulsés se retrouvent sur une liste noire officieuse que les propriétaires se partagent. Ces derniers refusent souvent de leur louer leurs logements. Démunis, endettés et incapables de défrayer les coûts de déménagement, ils se retrouvent dans des situations extrêmement difficiles. Par ailleurs, si vous êtes expulsés d’un logement subventionné ou d’un logement disponible à travers Logements NB, votre nom ne pourra pas être ajouté à la liste avant que les dettes envers vos anciens propriétaires ainsi que le coût des réparations suite à des dommages dont vous êtes responsables soient payés.
La solution, cependant, est simple; convertir plus de domiciles déjà disponibles en logements subventionnés.
Heureusement pour Ellie et pour bien d’autres, le plus récent budget provincial a fait ça exactement. Il a accordé 30 nouveaux PSL. Présentement, Ellie aura la possibilité d’obtenir ce dont elle a besoin.
Imaginez si ce moyen d’accès à un logement abordable était normalisé. Pourvu que certains critères soient respectés, on peut supposer qu’un individu aurait droit à un complément financier fourni par Logements NB quel que soit le lieu où il désire habiter. De plus, on éliminerait le besoin de construire de nouveaux immeubles. Les individus éviteraient les frais de déménagement car ils n’auraient plus besoin de plier bagage et se déplacer. Selon leur page d’accueil, l’approche Logement d’abord au Canada s’est révélée être « une façon réaliste, humaine et efficace de répondre à l’itinérance ». Introduite à Fredericton par CAGH, son objectif principal est d’offrir la stabilité et la sécurité aux individus. PRS offre plus qu’un logement abordable. Il favorise le genre de sécurité, stabilité et continuité dont les individus ont besoin s’ils veulent obtenir une meilleure qualité de vie.
Le bureau de circonscription de David Coon fait son possible pour assurer que Ellie ait accès aux nouveaux PRS. David a l’intention de plaider en faveur de l’expansion du programme PRS quand la Chambre reprendra ses travaux. Il voudrait aussi qu’on construise d’autres logements abordables et qu’on inclut les personnes ayant une déficience parmi les personnes admissibles. Veuillez appuyer les efforts de David en communiquant avec Mme Cathy Rogers, ministre du Développement social.
La nom d’Ellie est changé pour protéger son anoniymat.